jeudi 1er novembre 2001,
Dans le livre sur la poésie naïve et la poésie sentimentale, Schiller a cette phrase : « On attend encore un poème didactique où la pensée elle-même serait et demeurerait poétique. » C’est comme une réponse à la future phrase ambiguë de l’Esthétique de Hegel : « À strictement parler, la poésie didactique n’est pas de la poésie. » Le didactiqueur est-il fatalement hyper-cultivé, ou chargé ? Non. « Le dernier homme est malin et sait tout ce qui est arrivé ; il n’en finit pas de se gausser. Il se querelle encore mais se réconcilie bientôt – sinon, l’estomac pourrait s’abîmer » (Nietzsche). Le dernier homme s’enferme culturellement, se préserve, et délivre la leçon fermée. Pourtant, « il est difficile de ne pas écrire de satire » (Juvénal). Deux phrases de Novalis peuvent suggérer ici la vie de l’idée. D’abord : « L’épigraphe est le thème musical. » Et : « Tous les enfants ne sont pas des enfants. »
# Broché : 217 pages
# Editeur : Théâtre Typographique (1 novembre 2001)
# Langue : Français
# ISBN-10 : 2909657191
Voir Philippe Beck, Poésies didactiques, on remue.net.
Voir en ligne : Page Wikipedia consacrée à Philippe Beck
Maître de conférences. HDR.
Recherches en poétique et en esthétique.
Président de la Commission de Poésie du CNL. Chevalier des Arts et des Lettres.
Membre des comités de rédaction des revues Agenda de la pensée contemporaine, Droit de Cités et Fusées.
Courrier électronique : Philippe Beck
Actes du colloque de Cerisy-la-Salle
Direction : Isabelle Barbéris, Gérard Tessier
Libération – 17 août 2012
Par XAVIER PERSON Ecrivain et critique, PHILIPPE BECK Poète et écrivain
Rencontre avec Gérard Tessier