Jeudi 23 octobre, 10h-17h
Université Paul-Valéry Montpellier. Site Saint Charles. Salle des colloques 1
jeudi 23 octobre 2014,
D. Doucet interviendra lors de la journée « Cosmos Augustinanus » organisée par B. Bakhouche à l’université de Montpellier.
Donner sens à l’univers, parler d’un univers qui ne se réduise pas à la
somme de ses objets mais qui soit intelligible, c’est là le principe même de
la cosmologie. Elle a pour but de faire émerger les structures qui font de
l’univers un objet possible d’étude, muni de lois, que ces structures soient
arithmétiques, géométriques, musicales, physiques ou causales. Elle a par
ailleurs partie liée aux croyances. Dans un tel cadre, Augustin peut faire
office de passeur entre l’Antiquité tardive et le Moyen Âge : sa culture
« classique » et philosophique ainsi que son activité pastorale sont
indissociables et s’éclairent l’une l’autre. Augustin, figure-phare de
l’Antiquité tardive, n’a pas été seulement évêque d’Hippone. Chrétien
d’origine, il a longuement erré à la recherche de la vérité, de sa vérité,
avant de revenir à la foi enseignée par sa mère. C’est à partir de sa
conversion, de son retour dans le giron du christianisme qu’il intéresse
aujourd’hui la critique ; or on ne saurait faire tabula rasa ni de son passé ni
de sa formation. Si l’herméneutique de l’évêque d’Hippone est d’abord
définie comme scripturaire, elle n’exclut nullement la philosophie, mais il
est clair néanmoins qu’elle constitue une clé pour aborder l’œuvre
augustinienne, y compris du point de vue philosophique.
La cosmologie et la cosmogonie occupent, dans l’œuvre d’Augustin,
une place dont les contours restent assurément à déterminer mais qui est
indéniablement sous-évaluée.
Maître de Conférences HC.
Antiquité tardive, Moyen Age, néoplatonisme, Augustin, Ecole de Chartres et aussi les rapports entre la philosophie et la Science fiction
Courrier électronique : Dominique Doucet