lundi 16 mars 2009,
Est mal ce qui devrait ne pas àªtre. Comment un discours philosophique qui entend montrer que le réel est rationnel pourrait-il s’en accommoder ? La métaphysique classique entreprend alors de justifier le monde et son Créateur, en établissant que ce qui fait scandale n’est une objection qu’apparente : au tribunal de la raison métaphysicienne, la plainte juridique contre Dieu nourrie par la plainte existentielle est toujours déboutée.
Kant fait justice de ce procès, en le soumettant lui-màªme au tribunal critique : nulle défense de Dieu ne saurait àªtre concluante, et la plainte existentielle reà§oit ici la légitimité que la philosophie n’avait pas voulu lui reconnaà®tre. Il reste que si la défense est toujours douteuse, et ce à tous les sens du terme, l’accusation elle-màªme est égarante, lorsqu’elle tourne l’incompréhension en objection. Une philosophie respectueuse de l’expérience du mal montre que Dieu doit àªtre pensé depuis elle, et non l’inverse. C’est donc la spécificité d’une métaphysique selon l’espérance qui est ici en jeu.
Cette traduction annotée est précédée d’une Préface (« Le Mal de la métaphysique  ») qui précise les enjeux de ce débat philosophique fondamental et met en évidence la singularité de la parole philosophique kantienne.
Poche : 160 pages, à‰ditions Cécile Defaut, Collection : La chose à penser
Langue : Franà§ais, ISBN-10 : 2350180751 ; ISBN-13 : 978-2350180755
Professeur (Philosophie moderne et contemporaine)
Université de Lille
Courrier électronique : antoine.grandjean@univ-lille.fr
Sous la direction d’Antoine Grandjean
Paris, Classiques Garnier, 2017
Kant n’a pas seulement été réveillé de son sommeil dogmatique par la lecture d’un philosophe empiriste. L’éveil critique engage un constant débat avec le « problème empirisme  », dont les termes travaillent de l’intérieur la philosophie kantienne, en màªme temps qu’il la convoque à s’établir pour partie sur son terrain.
Cet ouvrage entend prendre la mesure du rapport aussi riche que complexe que le criticisme entretient avec l’empirisme. Ce faisant, il veut contribuer à requalifier ce dernier, qui, aux yeux (...)
Antoine Grandjean
Paris, Vrin, 2016
La philosophie est une connaissance rationnelle hautement technique, mais elle concerne ce qui nécessairement intéresse tout le monde. Elle consiste dans l’articulation systématique de trois questions : « Que puis-je savoir ?  », « Que dois-je faire ?  », « Que m’est-il permis d’espérer ?  ». Toutes questions que récapitule cette dernière : « Qu’est-ce que l’homme ?  ».
On rappelle quelle fut la vie de Kant, dont il est devenu d’usage de croire qu’il n’en eut pas. On explicite les grands (...)
Matérialisme et nécessitarisme au XVIIIe siècle
Revue Dix-huitième Siècle, 26, 2014
, ,Le numéro 46 (2014) de la revue Dix-huitième Siècle contient un dossier coordonné par Antoine Grandjean et Pascal Taranto, intitulé « La conséquence matérialiste ».
Consacré au rapport entre nécessitarisme et matérialisme au XVIIIe siècle, il rassemble 7 contributions : Matteo Favaretti-Camposampiero : « La chaà®ne des causes naturelles. Matérialisme et fatalisme chez Leibniz, Wolff et leurs adversaires » à‰leonore Le Jallé : « La réception humienne du nécessitarisme de Hobbes » Angélique Thébert : « David (...)
traduction, présentation et notes par Antoine Grandjean
« Quels sont les progrès réels de la métaphysique en Allemagne depuis le temps de Leibniz et de Wolff ?  »
La réponse historique que Kant donne à cette question posée par l’Académie de Berlin est lapidaire : que l’on étende le problème à tous les temps et tous les pays, et l’on devra répondre que la métaphysique n’a jamais fait de progrès. Elle n’a connu qu’une stagnation conflictuelle dans le néant, jusqu’à ce saut qui la conduisit du rien à l’achèvement, et qui coà¯ncide avec le geste critique. (...)
sous la direction d’Antoine Grandjean et Laurent Perreau
CNRS à‰ditions, 2012
,Edmund Husserl (1859-1938) a fondé une discipline nouvelle, la phénoménologie. Celle-ci développe une analyse descriptive des actes de la conscience intentionnelle (perception, imagination, souvenir, conscience d’autrui, etc.).
Avec le premier livre des Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (1913), Husserl définit la phénoménologie transcendantale comme «  science des “phénomènes†  ». Il expose la méthodologie de la pratique phénoménologique et conà§oit (...)
Sous la direction d’Antoine Grandjean et de Florent Guénard
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, collection « Philosophica », 2012
, , ,Le ressentiment n’a pas bonne presse : « passion irrationnelle  », « expression de l’impuissance  », « envie deÌ guiseÌ e  » – les termes ne manquent pas dans l’histoire de la penseÌ e pour disqualifier ce qui est apparu, au mieux, comme le sentiment d’un malaise, au pire comme un deÌ sir de vengeance rentreÌ e des classes populaires aÌ€ l’encontre des eÌ lites. Trois caracteÌ ristiques du ressentiment sont alors geÌ neÌ ralement mises en eÌ vidence. D’abord, on souligne que c’est une passion speÌ (...)
Antoine Grandjean
Livre électronique ( 37 p.)
àŠtes-vous vraiment certain(e) que le texte que vous lisez existe en dehors de la représentation que vous vous en faites ? àŠtes-vous absolument sà »r(e) que votre voisin n’est pas un simple produit de votre imagination ? Et la chaise sur laquelle il vous semble àªtre assis(e) ? Et celui qui prétend qu’il va vous entretenir du « solipsisme  » ?
On montre ici quels présupposés ont conduit un certain nombre de philosophes à tenir ce doute, si manifestement anti-naturel, pour une attitude théorique au moins (...)
Editions M-editer, mars 2011
Voudriez-vous revivre ? Pour la tradition philosophique, cette question est le lieu d’une évaluation immanente de la vie, qui n’est jamais possible autrement que dans sa confrontation à sa propre suspension. Les philosophes divergent quant au sens de la réponse : un Non, par exemple, peut accuser la vie, comme dire la satisfaction de celui qui n’entend pas recommencer ce qui fut bien mené. Après avoir passé en revue certaines occurrences historiques du motif (de Cicéron à Nietzsche, en passant par (...)
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