Aux éditions Classiques Garnier
Le Sens de la justice, une « utopie réaliste » ?
jeudi 11 juin 2015,
Le Sens de la justice, une « utopie réaliste » ? Rawls et ses critiques, ouvrage collectif sous la direction de S. Guérard de la Tour, G. Radica et C. Spector.
Le sens de la justice, selon John Rawls, s’avère indispensable pour qu’une
société bien ordonnée soit stable et pour que ses membres en soutiennent les principes politiques fondateurs. Or quelle est la nature de ce sens moral auquel Rawls accorde un rà´le crucial dans sa théorie de la justice comme équité ? Le résultat d’une éducation adéquate, l’effet d’institutions justes ? Une hypothèse ad hoc, voire une invention idéologique du libéralisme ? Les contributions de ce volume mettent ces hypothèses à l’épreuve de critiques perfectionnistes, postcoloniales, féministes et égalitaristes. Elles prolongent en outre le dialogue initié par Rawls avec les sciences sociales, en confrontant ses analyses aux découvertes les plus récentes de la psychologie sociale et de la sociologie.
TABLE DES MATIàˆRES
Première partie
SENS DE LA JUSTICE ET FORMATION DES SENTIMENTS MORAUX
Céline Spector, « Du fair play au sens de la justice. Généalogie de la morale rawlsienne »
Raà¯ssa Maillard, « Le sens de la justice et la conception de la personne dans la Théorie de la justice de John Rawls »
Kim Sang Ong-Van-Cung, « La culpabilité et le sens de la justice. Rawls et la morale sociale »
Florent Guénard, « S’émouvoir de l’injustice. Rawls et le ressentiment »
Myriam Bankovsky, "Portée et pertinence morale de « l’envie
excusable  » chez Rawls. Questions critiques"
Deuxième partie
CRITIQUES PHILOSOPHIQUES
Christopher Hamel, « Le sens de la justice dans Libéralisme politique. Une lecture perfectionniste »
Charles Girard, « Sens de la justice et persuasion publique »
Soumaya Mestiri, « Décoloniser la justice globale. Le droit des peuples rawlsien reconsidéré »
Alice Le Goff, "Pluralité des sphères sociales, logiques de la réciprocité
et sens de la justice. Une relecture critique de l’hypothèse rawlsienne"
Troisième partie
RAWLS FACE AUX SCIENCES SOCIALES
Michel Forsé, « Les Franà§ais et le principe de différence »
Sophie Guérard de Latour, « Sens de la justice et sens communautaire chez Rawls. Une lecture durkheimienne »
Magali Bessone, « Comment répondre à l’injustice raciale avec Rawls ? De la théorie idéale à la théorie non idéale… et retour »
Nicholas Emler, « La psychologie morale rawlsienne à l’épreuve des avancées récentes de la psychologie morale et sociale »
Sophie Richardot, « La « morale de l’autorité ». Relation parents-enfants, position sociale et autonomie morale »
Caroline Guibet Lafaye, "Schémas cognitifs et sentiments moraux en matière
de justice sociale et d’inégalités"
Voir en ligne : La vie des idées
Maà®tre de conférences. HDR. Philosophie morale et politique. Philosophie du XVIIIe siècle. Directeur de la rédaction de la revue La vie des idées.
Aujourd’hui : maà®tre de conférences à l’Ecole Normale Supérieure (Paris)
Courrier électronique : florent.guenard@ens.fr
Paris, Seuil, septembre 2016
Comment en est-on venu à penser qu’il suffisait de renverser un régime autoritaire pour que la démocratie s’installe, voire, comme en Irak en 2003, d’envahir un pays pour le libérer ? En quel sens peut-on dire que la démocratie est le « modèle » de régime qui correspond le mieux à certaines aspirations fondamentales de l’humanité ? L’idée d’une diffusion par la force de la démocratie n’est-elle pas une contradiction dans les termes ? Pour répondre à ces questions, Florent Guénard remonte aux présupposés (...)
Revue internationale de philosophie, 4/2015
Numéro dirigé par Justine Lacroix
Résumé :
Michael Walzer considère que la philosophie, portée à constituer des propositions universelles, ne parvient pas à penser le pluralisme des voies démocratiques. La conception théorique qu’elle se fait de la démocratie est ce qu’il appelle un universalisme surplombant, extérieur aux réalités auxquelles il doit s’appliquer. Cet article vise à montrer d’une part que Walzer ne distingue pas suffisamment la constitution des propositions philosophiques et la question de la normativité de ces (...)
Sous la direction de S. Al-Matary et de F. Guénard
Seuil
Pour comprendre nos sociétés démocratiques toujours en quàªte d’elles-màªmes, explique Pierre Rosanvallon, il faut articuler l’histoire de l’à¢ge moderne et l’analyse du monde contemporain. Et pour cela inventer une méthode et des outils conceptuels permettant à la fois de tirer parti de l’étude du passé et de saisir ce qui nous en sépare.
De L’à‚ge de l’autogestion (1976) à La Société des égaux (2011), cet objectif théorique est resté indissociable d’une réflexion sur la difficulté de donner corps à (...)
Dans l’Å“uvre de Rousseau, politique et religion entretiennent des rapports complexes qui engendrent un certain nombre de tensions. Parmi elles, quatre sont particulièrement apparentes : En premier lieu, Rousseau, penseur contractualiste, s’attache à montrer que la souveraineté n’a pas de fondement divin mais qu’elle est d’origine humaine . En matière de pouvoir politique, les dieux n’ont pas la parole. Pourtant, lorsqu’il est question d’instituer un peuple, Rousseau recommande au législateur de faire (...)
Aux éditions Classiques Garnier
sous la direction de B. Bachofen, B. Bernardi, A. Charrak et F. Guénard
Philosophie de Rousseau, sous la direction de B. Bachofen, B. Bernardi, A. Charrak, F. Guénard, Paris, Classiques Garnier, 2014, 512 p.
Trois cents ans après sa naissance, nous retrouvons les questions par lesquelles Rousseau inquiétait son siècle en interrogeant le rapport de l’homme à la nature, les conditions et les effets de sa socialisation, le développement inséparable des passions et de la raison, etc. Mais l’actualité de ses idées sera mal entendue si on les sépare de son projet d’une « (...)
Sous la direction de C. Colliot-Thélène et de F. Guénard
Puf / La Vie des Idées
Le populisme est-il la vérité d’un régime démocratique qui n’a jamais réellement su donner un statut politique au « peuple  » ou sa caricature la plus profonde ? Est-il l’expression contemporaine que le demos est aujourd’hui bel et bien fictif, si tant est, comme ne cessent de le clamer les adversaires de la démocratie, qu’il ait existé un jour ? L’écart entre le principe de la démocratie et sa réalité semble aujourd’hui maximal : ce n’est pas le peuple qui exerce le pouvoir, mais les experts, (...)
Aux éditions Les Indes Savantes
Dans Un continent en partage, dirigé par G. Havard et M. Augeron
Un continent en partage. Cinq siècles de rencontres entre Amérindiens et Franà§ais, sous la direction de Gilles Havard et de Mickaà« l Augeron, Paris, Les Indes Savantes, 2013.
Un arrière-petit-fils du chef apache Geronimo qui vient se recueillir sur les plages du Débarquement ; des Indiens de Louisiane qui reà§oivent une délégation de sénateurs franà§ais dans la langue de Molière ; un Arikara du Dakota du Nord qui se déclare « Frenchman  » ; des indianophiles franà§ais qui, le week-end, vivent sous un (...)
Sous la direction de S. Mazauric et P. F. Moreau
Raison et Passions des Lumières
Si l’on en croit Cassirer, il faut chercher l’unité de la pensée des Lumières dans une conception spécifique de la raison : autrefois conà§ue comme siège des vérités éternelles, celle-ci est désormais pensée moins comme une forme de possession que comme une forme d’acquisition. Elle est ainsi considérée comme une dynamique d’analyse, en tant que telle ouverte à des domaines différents. Elle n’est plus seulement un instrument nécessaire à la connaissance mathématique de la nature, elle est puissance (...)