Modalities : Semantics & Epistemology

Modalities : Semantics & Epistemology

Colloque organisé par Filipe Drapeau Vieira Contim (Rennes 1), Bruno Gnassounou (Nantes), Pascal Ludwig (Paris 4) & Manuel Rebuschi (LHSP-AHP), du 1er au 3 Décembre 2010 à  la Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine à  Nancy. Lorraine Institute for Social Sciences and Humanities ; MSH Lorraine – 91 avenue de la Libération – Nancy – France.

Conférenciers :

  • Gregory Bochner (Institut Jean Nicod – Université Libre de Bruxelles) : « Modal Illusions and Transparency of Content»
  • Filipe Drapeau Vieira Contim (Rennes 1) :« Aprioricity and Identity: the case against Millianism»
  • Bob Hale (U. Sheffield) : « What is Absolute Necessity»
  • Franck Lihoreau (Lisbonne) : « Two-Dimensionalism about Fictional Modalities»
  • Pascal Ludwig (Paris 4) : « Imagination and the Metaphysics of Consciousness»
  • Christian Nimtz (U. Erlangen) : “Modal Insight from Semantic Knowledge?”
  • Shahid Rahman & Tero Tulenheimo (Lille 3) : « Fictionality operators and the Artifactual theory»
  • Manuel Rebuschi (Nancy – Archives Poincaré) : « Proxies and Modal Windows»
  • Sonia Roca Royes (U. Stirling) : « Counterfactual Knowledge with Essentialist Blindness»
  • Scott Shalkowski (U. Leeds) : « Modal Integration»

Argument

Depuis les travaux de Hintikka et de Kripke, les notions modales (possibilité, nécessité) reçoivent une analyse quantificationnelle en termes de mondes possibles. Le succès d’une telle analyse vient de ce qu’elle fournit une interprétation particulièrement intuitive des axiomes et inférences de la logique modale. Le présent colloque cherche à  savoir dans quelle mesure la sémantique des mondes possibles peut s’avérer fructueuse pour l’épistémologie. La question est double. Tout d’abord, comment cette sémantique peut-elle venir à  bout des problèmes récalcitrants comme le « puzzle » frégéen de la valeur cognitive ou les pensées à  propos d’objets inexistants ? Ensuite, cette sémantique fournit-elle un bon point de départ pour une épistémologie modale, c’est-à -dire pour une théorie de la connaissance du possible et du nécessaire au sens métaphysique ? A cet égard, il n’est pas sûr que nous soyons plus avancés que ne l’étaient les philosophes de l’âge classique. Le principe souvent invoqué d’après lequel « la concevabilité est l’indice de la possibilité » ne nous dit rien du genre de faculté délivrant le diagnostic de concevabilité. Faut-il postuler une faculté rationnelle sui generis, distincte de l’imagination, apte à  détecter la possibilité métaphysique ? Ou bien la connaissance modale n’est-elle qu’une espèce de connaissance sémantique, basée sur nos concepts (Peacocke), ou bien encore le produit dérivé du raisonnement contrefactuel ordinaire (Williamson) ? Se pose ici le défi de l’intégration : comment réconcilier une épistémologie plausible du possible avec la meilleure sémantique des énoncés modaux dont nous disposons ? Following the works of Hintikka and Kripke, modal notions (possibility and necessity) have received a quantificational analysis in terms of possible worlds. Such an analysis now prevails as it offers an intuitive interpretation of the axioms and inferences of modal logic. The present conference aims to find out to what extent possible worlds semantics can prove fruitful for epistemology. The question is two-fold. First, can possible worlds semantics help in resolving recalcitrant problems such as the Fregean puzzle of cognitive value or thoughts about non-existent objects? Second, does possible worlds semantics provide a foundation for modal epistemology — which is to say, can it be the right starting point for a theory of knowledge of metaphysical possibility and necessity? In this regard, it is not clear that we have made much more progress than the early modern philosophers. The widely accepted principle that «conceivability indicates possibility» is silent on the epistemic source of our intuitions on conceivability. Must we postulate a sui generis rational faculty, distinct from imagination and able to detect possible worlds? Or is modal knowledge nothing more than semantic knowledge based on our concepts (Peacocke)? Or yet again, is it a by-product of our ordinary counterfactual reasoning (Williamson)? This is the challenge of integration: how can we reconcile a plausible epistemology of possibility with our best truth-condition theory for modal statements?

Comité d’organisation :

Plus d’informations sur le site des Archives Poincaré. Vous pouvez télécharger ci-dessous le prorgamme et l’affiche du colloque.

Documents joints



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