Max Scheler: Trois essais sur l’esprit du capitalisme

Max Scheler: Trois essais sur l’esprit du capitalisme

Les textes critiques de Max Scheler sur le capitalisme, rédigés au printemps 1914 (avant le début de la Première Guerre mondiale) et inédits en français, occupent une place de premier ordre parmi les études concernant la genèse et la spécificité historiques du capitalisme. Dans le débat inauguré vers 1900 entre sociologues, historiens et économistes à  propos des sources religieuses de l’« esprit du capitalisme », Scheler élabore une position aussi originale que méconnue. Dans un dialogue fécond avec les principaux représentants de la discussion académique et avec les différents courants du socialisme, il analyse notamment l’éthos du type humain qui, en tant que bourgeois et entrepreneur, a fait triompher le capitalisme industriel moderne. Le modèle de l’homo oeconomicus minimisant ses coûts et maximisant ses profits, qui sert de référence à  la théorie économique depuis le XIXe siècle, y apparaît comme le résultat d’un empoisonnement de la vie psychique des élites sociales, qui conduit à  une distorsion pathologique de l’appréhension des valeurs. Sauvés par le travail ?, préface (p. 7-127) de Patrick Lang. Max Scheler (1874-1928), que Heidegger considérait en 1928 comme « la plus grande puissance philosophique dans l’Allemagne actuelle – mieux, dans l’Europe actuelle, et même dans toute la philosophie contemporaine », a mis en oeuvre la phénoménologie dans le domaine de l’éthique et de la métaphysique. Parmi ses principaux ouvrages figurent L’homme du ressentiment (1912, trad. fr. 1970); Le Formalisme en éthique et l’éthique matériale des valeurs (1913, trad. fr. 1955); Nature et formes de la sympathie (1923, trad. fr. 1928) ; Problèmes de sociologie de la connaissance (1926, trad. fr. 1993).

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