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jeudi 6 avril 2006,
Depuis l’avènement de la philosophie moderne au XVIIe siècle, les dispositions ont traà®né une réputation sulfureuse : notions obscures, elles
faisaient obstacle à une compréhension rationnelle de la nature. Attribuer à l’opium la disposition de faire dormir ou vertu dormitive, ne donne, disait-on, qu’une explication redondante, donc vide, de l’endormissement causé par l’ingestion d’opium. La philosophie des sciences du XXe siècle a ajouté ses propres raisons de bannir les prédicats de disposition (soluble, inflammable, ductile, fragile, etc.) d’une langue bien formée : aucun critère observable ne semble en effet pouvoir fonder l’attribution de solubilité dans l’eau à un objet qui ne s’y trouve jamais plongé. Le présent ouvrage se propose de montrer qu’au contraire, le recours aux dispositions est indispensable dans la plupart des explications, des plus ordinaires aux plus conformes au canon de la rigueur scientifique. Peut-on analyser les prédicats de disposition au moyen d’outils logiques nouveaux, tels que les conditionnels contrefactuels ? Quel est le rapport entre une disposition telle que la solubilité d’un morceau de sucre et sa base sous-jacente, en l’occurrence la structure cristalline du sucre ? Les dispositions peuvent-elles aider à expliquer pourquoi certaines lois de la nature ont des exceptions ? La mécanique quantique attribue-t-elle des dispositions aux particules élémentaires ? C’est à ces questions et bien d’autres que le présent ouvrage voudrait apporter des réponses.
# Broché : 266 pages
# Editeur : CNRS (6 avril 2006)
# Collection : Cnrs philosophie
# Langue : Franà§ais
# ISBN-10 : 2271064120
Professeur.
Directeur du Caphi.
Philosophie de l’action, philosophie du langage, métaphysique, philosophie du droit.
Courrier électronique : bruno.gnassounou@univ-nantes.fr
Les à‰tudes philosophiques 2019/3 (N°193)
In S. Gandon et D. Perrin « Renouveau de la notion russellienne d’accointance »
Le russellianisme et néo-frégéanisme soutiennent tous deux que nous avons des pensées irréductiblement singulières, fondées sur une relation d’accointance avec l’objet de pensée, mais le néo-frégéanisme, en introduisant la notion de mode de présentation singulier, semble bien mieux rendre compte de la fonction cognitive de ces pensées en donnant une solution aux puzzles de Frege et de Campbell (1re partie), qui concernent la recognition de deux objets, c’est-à -dire la capacité à les discriminer ou à (...)
Classiques Garnier. Bibliothèque de la pensée juridique, 428 pages.
2019
La promesse et le contrat ne consistent pas à s’imposer à soi-màªme une obligation, telle est une des thèses défendues dans cet ouvrage. Au croisement de la philosophie du droit et de la philosophie sociale, cette étude soutient, contre nombre de théories contemporaines du contrat et de la promesse, une conception institutionnaliste de l’acte de contracter. Remettant au centre de la réflexion philosophique et juridique la notion de corps collectif, l’ouvrage défend une conception des institutions (...)
Penser à soi, est-ce penser à quelqu’un qui se trouve àªtre soi-màªme, à savoir le sujet qui pense ainsi ? Cette manière de poser la question a été l’œuvre d’un court article fondateur rédigé en 1957 par Peter Thomas Geach, « Sur les croyances à propos de soi  » (traduit par Bruno Gnassounou dans ce numéro de Philosophie). Analysant le discours indirect qui rapporte les pensées ou propos d’une personne à son propre sujet – du type « Philippe pense que lui-màªme est P  » –, l’auteur montre que le pronom (...)
Numéro coordonné par Bruno Gnassounou et Julien Rabachou et publié avec l’aide du Centre Atlantique de Philosophie (Caphi).
Lire la recension du numéro dans la vie des idées.
Présentation de l’éditeur :
Ce numéro porte sur la question de l’individu. Or loin d’àªtre univoque, elle a été déployée dans des registres problématiques distincts. La notion d’individualité concerne tout d’abord tout étant en général et relève de l’ontologie formelle ou des ontologies mondaines. Au sein d’un domaine spécifique - (...)
Textes clés
Action, raison, délibération
Nous pouvons avoir toutes sortes de raisons de croire que Pierre est présent (parce qu’on nous l’a dit). Mais nous avons aussi toutes sortes de raisons de faire que Pierre soit présent (parce que nous devons lui parler). Bref, nous distinguons une raison spéculative, qui est la source de notre connaissance du monde, d’une raison pratique, qui vise à le transformer. La philosophie de l’action, qui a connu un net regain d’intéràªt depuis un demi-siècle, se propose de dégager ce qui fait la spécificité de (...)
Dispositions are everywhere. We say that a wall is hard, that water quenches thirst and is transparent, that dogs can swim and oak trees can let their leaves fall, and that acid has the power to corrode metals. All these statements express attributions of dispositions, be they physical, physiological or psychological, yet there is much philosophical debate about how far, if at all, dispositional predicates can have complete meaning or figure in causal explanations.
This collection of (...)
L’Å“uvre et l’influence de Vincent Descombes, un des philosophes les plus importants aujourd’hui, sont reconnues depuis longtemps. Elles touchent aux domaines de la critique littéraire, comme à ceux de la pensée politique et juridique, ainsi qu’à la philosophie analytique de l’esprit et de l’action. Philosophe singulier, Descombes s’attaque à nos embarras intellectuels, non sans parfois en provoquer d’autres : il suscite la discussion. C’est pour y introduire le lecteur que ce livre rassemble une douzaine (...)
Sous la direction de Bruno Gnassounou et Max Kistler
D’un homme, on dit qu’il est grand, mais aussi irascible ; du cuivre qu’il est rouge, mais aussi malléable et fusible à 1084 °C. La philosophie redécouvre aujourd’hui que notre monde ne compte pas seulement des propriétés manifestes, mais aussi des potentialités, capacités, puissances, vertus et autres dispositions. Pendant longtemps, ces qualités furent impitoyablement bannies des discours scientifique et philosophique pour leur obscurité ou leur trivialité : à quoi sert-il de dire que l’opium endort (...)
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