Le mal de la métaphysique

Le mal de la métaphysique

Le Mal de la Métaphysique Journées d’étude sur le concept de théodicée Université de Nantes, Département de Philosophie, EA 2163 La Baule, Hôtel Saint Christophe, 4 / 6 septembre 2007

Si l’expérience n’est pas seulement un thème du philosopher mais également son site premier, alors l’expérience du mal et la forme de discours en laquelle elle se dit, à  savoir la plainte existentielle, ne peuvent que concerner l’équipe de recherche « Philosophies de l’expérience ». Aussi ces journées d’études s’intéresseront-elles à  l’expérience de ce qui ne devrait pas être, aux discours qui l’articulent et aux divers traitements (philosophiques ou non) auxquels elle a pu donner lieu. Mais si philosopher ne saurait se réduire à  enregistrer cette plainte, c’est alors également ce discours philosophique qui la réinterprète en un sens juridique et se constitue en théodicée qui doit être pris en compte. Par où c’est peut-être la spécificité de la métaphysique comme telle qui sera en jeu, dès lors que la théodicée répondrait à  la nécessité dans laquelle elle se trouve d’établir que l’existence du mal n’est précisément pas ce fait qui devrait ne pas être. Le « mal de la métaphysique », c’est donc tout à  la fois le mal qui risque de l’affecter et la met à  l’épreuve et le mal dont elle se fait un concept qui n’est peut-être pas innocent dans l’acte même de justification auquel elle se livre, concept dont il n’est pas certain qu’il corresponde au mal qui motive la plainte initiale. L’expérience du mal, la plainte en laquelle elle se dit et la question de la justification qui peut lui être opposée, qu’elle soit par ailleurs proprement théologique (théodicée) ou non (physiodicée, cosmodicée, logodicée etc.), tels seront donc les objets des diverses contributions à  ces journées.

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