La vertu dormitive de l’opium

La vertu dormitive de l’opium

Le latin de Molière nous a légué cette critique célèbre d’une notion médiévale. Au Docteur qui lui demande causam et rationem quare/Opium facit dormire, le Bachelier de dire A quoi respondeo,/Quia est in eo/Virtus dormitiva,/Cujus est natura/Sensus assoupire. Le XVIIe siècle a été friand de telles plaisanteries, auxquelles on doit ajouter la vertu apéritive de la clé, et la vertu attractive du croc, raillées par Pascal. Mais on verra que Pascal est loin d’être opposé à  la notion même de pouvoir causal…. Le fond de la critique est clair: l’attribution d’un pouvoir, qualifié uniquement par son résultat, est inopérante, sa prétention à  l’explication (scientifique) obscurantiste. Une telle vertu est «occulte». De là  à  en dénoncer l’illusion, il n’y a qu’un pas. Texte d’une conférence antérieure à  la publication dans B. Gnassounou et M. Kistler (ed.), Causes, pouvoirs, dispositions en philosophie, PUF-PENS, Paris, 2005 version anglaise in id., Dispositions and Causal Powers, Ashgate, Aldershot, 2007

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