La preuve ontologique repose-t-elle sur une ambiguà¯té ?
mercredi 15 décembre 2010,
La preuve ontologique est un argument fantastique au sens o๠il tire une conclusion sensationnelle, exorbitante, ou merveilleuse selon les goà »ts, à partir de prémisses apparemment peu coà »teuses. Mais on peut également entendre par là qu’il s’agit d’un argument fondé sur une simple représentation de Dieu : une preuve de l’existence de Dieu à partir de la seule idée de Dieu. Cette description est sommaire, mais elle permet de rassembler plusieurs formes de l’argument. Et elle est moins égarante que l’expression « argument ou preuve ontologique  » toujours reprise en raison du crédit que lui a donné Kant, rassemblant sous ce titre les tentatives de saint Anselme, Descartes, Leibniz et Wolff (pour ne citer que les plus célèbres).
Professeur. Métaphysique, philosophie de la religion, philosophie médiévale.
Courrier électronique : cyrille.michon@univ-nantes.fr
Foi et croyances religieuses
Philosophie n. 145 (mars 2020), p. 102-120
De manière très générale, la foi est une attitude propositionnelle, l’attitude de croire portant sur un contenu propositionnel. Il convient également de faire une place à la croyance ou au croire qui correspond à une adhésion à celui qui parle, au sens o๠«  je vous crois  ». Le croire de la foi se rapporte à Dieu ou à celui qui parle pour Dieu, le prophète. La foi c’est alors croire Dieu. Pour proposer une élucidation de cette conception de la foi comme croire Dieu, je commencerai par la mise en place de (...)
Revue Thomiste 119 (2019 n°4) : p. 531-576
Lectures de la Somme de théologie, IIa-IIae, q. 64, a. 7
L’article de la Somme consacré à l’homicide en situation de légitime défense a traditionnellement été tenu pour la source de la doctrine du double effet, formulée par les théologiens puis par le Magistère catholiques. Pourtant, des lectures incompatibles en ont été faites dès la seconde scolastique, qui sont présentée dans la première partie de cette étude. Une divergence majeure oppose ceux qui, comme Cajetan, trouvent bien dans le texte de saint Thomas la distinction entre effet visé et effet seulement (...)
Encyclopédie philosophique en ligne
Dieu est Dieu, nom de Dieu. Ce titre tautologique et ironique de Maurice Clavel pourrait servir à marquer la difficulté de dire plus, de dire quoi que ce soit, sur Dieu, y compris ce que signifie le mot ‘Dieu’. L’exposé qui suit se limitera à son usage au singulier, sans article et fonctionnant comme un nom propre, qui est le plus courant dans le monde occidental contemporain. Il est notamment utilisé dans les trois grandes religions dites monothéistes (Judaà¯sme, Christianisme, Islam) et dans les (...)
University of Notre Dame (IN), 21-23 Jan. 2018
Communication keynote pour un colloque organisé à l’occasion des 60 ans de l’article d’Elizabeth Anscombe « Modern Moral Philosophy  », avec J. Frey, A. McIntyre, C. Vogler, R. Wiseman
Programme : http://nanovic.nd.edu/events/2018/0...
in J.-B. Guillon, Le libre arbitre. Approches contemporaines.
Sommaire : 1. La stratégie de Frankfurt contre le PAP et sa généralisation aux conséquences. 2. Les ressources de la Conception Causale. 3. La responsabilité pour les conséquences inévitables d’omissions imputables. 4. La responsabilité pour les conséquences inévitables des actions. 5. Conclusion
Religious Studies 53 (3), 2017, 387-401
Numéro Spécial pour les 80 ans de R. Swinburne
The affective view of faith, as opposed to the doxastic or cognitive view, giving more importance to the goodwill than to belief content, has received much support in recent philosophy of religion, including from Richard Swinburne. Swinburne’s concept of faith is no less rational than his concept of religious belief, but its rationality is that of action or of a practically oriented attitude, aiming at the goals of religion, compatible with religious disbelief (belief that the religious (...)
Peter van Inwagen
Traduction de Cyrille Michon
L’Essai sur le libre arbitre de Peter van Inwagen a largement contribué, depuis sa publication en 1983, au développement des discussions contemporaines sur la métaphysique de la liberté et sur les fondements de la responsabilité morale. Il importe autant par la position qu’il défend, en restaurant la thèse de l’incompatibilité du libre arbitre et du déterminisme contre le compatibilisme dominant à l’époque, et par sa cartographie des positions et des arguments, qui balisent toujours les discussions (...)
Philosophers’ Imprint - Vol. 10, N°17, May 2017
Thobias Hoffmann and Cyrille Michon
From the early reception of Thomas Aquinas up to the present, many have interpreted his theory of liberum arbitrium (which for Aquinas is free will specifically as the power to choose among alternatives) to imply intellectual determinism : we do not control our choices, because we do not control the practical judgments that cause our choices. In this paper we argue instead that he rejects determinism in general and intellectual determinism in particular, which would effectively destroy (...)