Je pense donc je suis

Je pense donc je suis

Un petit ouvrage de “philosophie populaire” sur une des plus célèbres propositions philosophiques

Je pense donc je suis. Peu d’énoncés philosophiques ont connu une destinée et acquis une célébrité semblables à  celles du cogito de Descartes : depuis la parution du Discours de la méthode, il n’est guère de penseur important qui ne se soit senti obligé de donner son avis sur cette affirmation ; et de façon plus frappante encore, le cogito est une des rares – sinon la seule – propositions de philosophie à  avoir échappé aux spécialistes pour devenir réellement populaire comme en témoignent les calembours et variations plus ou moins réussis qu’on peut glaner au détour des conversations de bistrot et des repas de famille : « Je pince » ou « Je ponce, donc je suis », dit le bricoleur ; « J’éponge, donc j’essuie », dit le garçon de café ; « Je panse, donc je suis », dit l’infirmière ; « Je pense qu’on me suit », dit le paranoïaque ; « Je passe ou je suis », dit le joueur de poker ; « Je pense, donc je boude », dit l’amateur de contrepèteries, etc. Devant une telle accumulation de gloses, de critiques, de détournements, on peut être pris d’une espèce de nausée analogue à  celle qui saisit les héros du Bouvard et Pécuchet de Gustave Flaubert au terme de leur tentative d’apprentissage de la philosophie : « Je n’en veux plus ! Le fameux cogito m’embête. » Ce serait dommage. Mieux vaut voir dans cette consécration la marque du caractère tout à  fait exceptionnel de cet énoncé, et tenter de saisir les raisons de ce destin singulier.

Poche: 50 pages ; Editeur : Pleins Feux; édition : 1e (17 juin 2004) ; Langue : Français ; ISBN-10: 2847290044 ; ISBN-13: 978-2847290042



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