G. Durand, M. Jonas, J. Lorber, G. Dabouis, D. Villers
vendredi 19 décembre 2014,
G. Durand, M. Jonas, J. Lorber, G. Dabouis, D. Villers (2014), « Faisabilité et questionnement éthique du prélèvement d’organes et de tissus sur des donneurs de catégorie III de Maastricht  »,Journal international de bioéthique et d’éthique des sciences, vol. 25, n° 4, « Ethique clinique  ».
Abstract :
La procédure dite de Maastricht III (M III) prévoit de réaliser des prélèvements d’organes chez des patients dont l’arràªt cardiaque est consécutif à une décision d’arràªt des traitements (AT) de réanimation. Cette procédure semble devoir àªtre bientà´t appliquée en France.
La présente étude vise à évaluer la faisabilité pratique de cette procédure particulière selon deux aspects : faisabilité médicale et faisabilité sociétale. Dans le service de réanimation médicale du CHU de Nantes, une cohorte prospective de patients neuro-lésés, pour lesquels une décision d’arràªt des traitements (AT) a été prise conformément à la Loi Leonetti, a été prospectivement constituée. L’évolution des paramètres circulatoires après la mise en Å“uvre de l’AT ainsi que le délai écoulé entre l’AT et la survenue de l’arràªt cardiaque ont été relevés afin de connaitre le temps d’ischémie chaude, qui, s’il se prolonge au delà de 120 mn interdit la greffe. L’étude a également porté sur l’incidence du consentement au prélèvement d’organes qu’auraient formulé les familles et/ou les proches s’ils avaient été sollicités pour une procédure MIII lors de l’annonce de la décision collégiale d’arràªt des traitements de réanimation. La position et les arguments rapportés par la famille ont été analysés au cours d’un entretien avec deux membres de la Consultation d’Ethique Clinique, indépendants du service de réanimation.
Cette étude devrait contribuer à préciser le pourcentage attendu de patients en AT dont la durée d’ischémie chaude est compatible avec la greffe d’organes ainsi que les arguments développés par les familles et ou les proches vis-à -vis de ces prélèvements d’organes réalisés à l’issue d’une décision d’arràªt des traitements de réanimation
A prospective study evaluating the feasibility and ethical perspective of Maastricht III organ procurement in french ICU patientsThe Maastricht III procedure consists in performing organ donation in patients in whom cardiac arrest is consecutive to a decision to withdraw life support.
The proposed study is designed to evaluate the possibility of adapting the MIII procedure in France by conducting a prospective feasibility study in an Intensive Care Unit (ICU). Within the population of patients for whom a clinical team meeting decides to withdraw life support, we wanted to determine the time to onset of cardiac arrest following extubation. The duration of this period and the cardiovascular state observed during this period determine the viability of the organs harvested. We also wanted to determine the incidence and the reasons of refusal or consent to organ donation that would be formulated by the family and/or loved ones if they had been asked to consent to an MIII procedure at the time of announcement of the clinical team’s decision to withdraw life support. This ethical part of the study will be conducted by two members of the local Clinical Ethic Unit, independent of the ICU.
This study should be able to determine the time to onset of cardiac arrest after withdrawing life support, the time-course of the main clinical and haemodynamic parameters and the attitude of families and loved ones in relation to this procedure, if it were applied in France. The expected results should help to define the quantitative impact and feasibility of this procedure on organ donation.
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