Antoine Arnauld. Textes philosophiques

Antoine Arnauld. Textes philosophiques

L’œuvre considérable d’Antoine Arnauld, dit le Grand Arnauld (1612-1694), a été étudiée de façon très inégale. Son versant théologique (discussions sur la ” fréquente communion “, défenses intransigeantes d’un augustinisme radical au sujet de la grâce, polémiques avec les Réformés sur l’eucharistie) est depuis longtemps bien connu. Une tradition féconde s’accorde également à  reconnaître en Arnauld une ligure majeure de la logique et de la philosophie du langage. On connaît moins, en revanche, Arnauld comme philosophe, ou plutôt on le connaît en tant que tel au travers d’un petit nombre de textes : les Quatrièmes objections faites aux Méditations de Descartes ; la Logique et la Grammaire de Port-Royal ; certains textes de la polémique contre Malebranche ; la correspondance avec Leibniz. Or Arnauld a écrit de nombreux autres textes philosophiques, qui n’ont pour la plupart été ni réédités ni traduits depuis le XVIIIe siècle. La présente édition, établie en tenant compte de copies inédites de textes d’Arnauld conservées à  Paris et à  Utrecht, entreprend de combler partiellement cette lacune, On y trouve :
– Le texte latin et la traduction des Conclusions philosophiques, thèses de philosophie rédigées par Arnauld en 1641.
– La Dissertation en deux parties sur la vision des vérités en Dieu et l’amour de la vertu. Dans ce texte des années 1690, Arnauld précise sa position sur des questions de philosophie de la connaissance et de morale qui recoupent les thèmes abordés lors de la polémique avec Malebranche.
– Les Règles du bon sens… Ce texte prolonge et approfondit le précédent, en y ajoutant d’importantes réflexions sur la controverse entendue comme ” méthode ” en philosophie et sur le thème de la vertu.
– Le De la liberté de l’homme (texte latin et traduction de P. Quesnel). Ce texte présente l’état final de la réflexion d’Arnauld sur la liberté, qui se caractérise notamment par un net refus de certaines positions de Jansénius, et un retour aux thèses de Thomas d’Aquin.
Ce volume enrichit donc de façon notable le (petit) corpus de textes d’Arnauld actuellement accessibles. Il s’achève par un essai de bibliographie arnaldienne qui comporte plus de cinq cents titres.

Broché: 332 pages ; Editeur : Presses Universitaires de France – PUF (1 mars 2001) ; Collection : Epimethee ; Langue : Français; ISBN-10: 2130511155 ; ISBN-13: 978-2130511151



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