Anscombe et la doctrine du double effet

Anscombe et la doctrine du double effet

Nul doute qu’en sachant que je provoquerais la chute du passant en le poussant pour rattraper mon chien je ne sois moralement responsable de celle-ci et de ses conséquences prévisibles. Mais la responsabilité est-elle la même, a-t-elle le même degré, que si ces effets avaient été recherchés ? La question devient cruciale pour qui pense que dans certaines circonstances il peut être moralement permis de causer un certain effet qu’il serait moralement interdit (absolument ou dans ces circonstances) de rechercher et de provoquer intentionnellement. Ainsi, qui admet la moralité des actions de guerre, et l’éventualité de dommages collatéraux faisant des victimes civiles, peut néanmoins tenir pour moralement interdit de chercher à  faire des victimes civiles, même à  titre de moyen pour affaiblir le moral de l’ennemi. Le Bombardement stratégique peut alors être distingué moralement du Bombardement terroriste, quand bien même les deux auraient le même coût humain. On aura reconnu la problématique de la doctrine dite de l’acte à  « double effet ».



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